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4 ambassadrices du pass Culture interviewent l'artiste BRAV

Elissandre, Jade, Mei Lin et Juliette, 4 ambassadrices du pass Culture, ont assisté au concert de l'artiste Spider Zed le 7 mars dernier à l’Empreinte, SMAC de Savigny-le-Temple dans le Val-de-Marne.

Avant le concert, elles ont eu la chance de faire une visite des coulisses avec l’équipe du lieu et d'interviewer, avec Loan Belise, un jeune du lycée Jacques Amyot de Melun, le rappeur BRAV qui assurait la première partie du concert.


👉 Découvrez l'interview en podcast juste ici

L'interview


ELISSANDRE : Pour commencer, qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la musique ?

BRAV : J’étais nul au foot, non je blague. En réalité, c’était un peu une activité qu’on faisait entre potes d’enfance. C’est un peu le moment de se réunir, j’ai une grande sœur qui est beaucoup plus âgée que moi, elle avait son appartement, elle avait un garage, et dans le garage il n’y avait rien. Donc du coup, elle nous a laissé le lieu comme un lieu de réunion. Et on venait, on freestylait, c’était vraiment en mode rap détente. C’était vraiment du rap brut à la base. Et puis, comme je viens de la ville du Havre, c’était pas une ville connue pour le rap à l’époque, c’était que du rock, nos grands frères étaient les pionniers du rap dans la ville. Donc on s’est structuré très rapidement quand on s’est rendu compte que le quartier était derrière nous et que, quand on faisait un concert, il y avait plein de monde en ville. On s’est dit, bon, il y a peut-être un truc à faire, et voilà, tout simple.


LOAN BELISE : Pourquoi tu as décidé de t’appeler BRAV ?


BRAV : En réalité, je cherchais un mot qui soit un peu une sorte d’emblème. Je voulais qu’à travers ce mot, il y ait une sorte de message que je puisse faire passer et je voulais un mot qui soit un peu fédérateur, et surtout, qui puisse donner à des gens le moyen de se rapprocher à travers un nom. C’est le mot "bravoure". Je voyais qu’il y avait beaucoup de gens qu’on n’entend pas, qui n’ont pas la possibilité ou des difficultés à s’exprimer et c’est toutes ces personnes, en fait, que je représente à travers ce mot. Et au fil du temps, je l’ai un peu peaufiné, parce que je me suis rendu compte que dans certaines langues, en anglais par exemple, "brave" se traduit plutôt par "rebelle", c’est le côté un peu revendicateur, ou en Bretagne, je suis d’origine normand-breton, "brav" ça veut dire beau. Donc, à un moment donné, je me la suis pété un petit peu… En allemand, ça veut dire autre chose encore, mais voilà c’est un mot fédérateur, on va dire.


JADE : On voulait savoir qu’est-ce que tu aurais fait à notre place avec les 150 euros du pass Culture ?


BRAV : Je serais allé au cinéma. Franchement, j’aurais poncé le cinéma. Vous avez le droit à quoi exactement ? Vous avez toute la culture ?


JADE : Tout vraiment, même du loisir créatif.


BRAV : Ok, je pense que j’aurais essayé le loisir créatif. J’aurais essayé des ateliers un peu loufoques, des choses que je ne connais pas, où je n’ai pas d’avis. Peut-être essayer des trucs de poterie, je ne sais pas pourquoi. Je me dis que ça pourrait être cool de rencontrer des gens là-bas et puis de comprendre ce que c’est. Et puis tu fais toi-même ton bol, je trouve ça stylé. Il a une histoire, ce bol, ce n’est pas une machine, c’est toi. Ouais, j’aurais profité. J’aurais peut-être fait 50% cinéma, et puis le reste, de la découverte.

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